• La Villa MAJORELLE à Nancy

      

      

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    La Villa Majorelle

    Fleuron de l’architecture Art Nouveau à Nancy, la Villa Majorelle est tout à fait étonnante :

    C’est d’abord une masse imposante qui présente toutes des caractéristiques structurelles Ecole de Nancy , comme une sorte de gracieuse encyclopédie du vocabulaire architectural Art Nouveau

    Elle est remarquable aussi parce que construite par l’architecte Henri Sauvage, pour (et avec la contribution conséquente) d’un des maîtres de l’Ecole de Nancy, Louis Majorelle.

    Le périmètre du jardin actuel est beaucoup plus modeste que le jardin initial de la famille Majorelle.

     

     

    Le grès flammé est à la mode dans les années 1900. On le trouve ici sous forme de carreaux, de frises, de couronnements de cheminées et surtout dans l’imposante rampe de la terrasse à décor végétal réalisée par le céramiste Alexandre Bigot (1862-1927). Les éléments de ferronnerie à motif de monnaie du pape sont réalisés dans les ateliers Majorelle : marquise et porte d’entrée, supports des balcons, grilles de fenêtres, portail d’entrée ou encore chéneaux et gouttières. Le bois enfin, apporte sa couleur et sa chaleur à l’élévation.

    La villa domine ce quartier résidentiel tranquille, à l’ombre de l’abside du Sacré Cœur.

    Elle dépend du musée de l’Ecole de Nancy, tout proche, et abrite les bureaux de l’antenne nancéienne du réseau international des villes art nouveau : le Réseau Art Nouveau Network

    Elle se visite le week end.

    C’est un monument nancéien à ne rater sous aucun prétexte qui a reçu le label "Maison des Illustres" 

    A quelques centaines de mètres de la gare de Nancy, on peut la rejoindre à pied par la rue de la Commanderie ou l’avenue Foch, qui montrent toutes les deux de remarquables exemples de l’architecture Ecole de Nancy.

    Réservation obligatoire auprès du Service des publics des Musées:
    - par téléphone: 03.83.17.86.77 du lundi au vendredi, de 9h à 12h et de 13h30 à 17h
    - par e-mail: servicedespublics-musees@mairie-nancy.fr

     

     

    Pour en savoir plus

    Vers 1901-1902, Louis Majorelle (1859-1926), industriel d’art prospère, fait construire à Nancy une villa moderne, la villa Jika (les initiales de sa femme Jeanne Kretz) par un jeune architecte parisien Henri Sauvage (1873-1932). L’architecte rompt avec l’élévation traditionnelle horizontale et symétrique au profit d’une répartition des ouvertures reflétant la logique de la distribution intérieure.

    L’audace et l’ambition du projet sont décisives pour l’introduction à Nancy d’une nouvelle conception de l’art de bâtir.

    La collaboration étroite du constructeur et du décorateur donne naissance à un véritable programme esthétique exprimant avec force un art de vivre où la beauté des formes ne cède en rien au confort.

    Dès le vestibule d’entrée, le principe d’unité, cher aux artistes de l’Art nouveau, est mis en valeur par l’emploi d’un décor au motif de monnaie du pape répété sur l’ensemble des éléments. Dans la cage d’escalier, le mouvement dynamique de la rampe sculptée traduit le sentiment de croissance et de mouvement. Le végétal en est toujours la source d’inspiration essentielle. Le volume est éclairé par deux grandes verrières de Jacques Gruber (1870-1936), auteur de tous les vitraux de la maison et collaborateur de Majorelle depuis 1895.

     

    File:Villa Majorelle détail 02 by Line1.jpg

     

    Plus loin, la salle à manger conserve encore aujourd’hui l’aspect d’origine de son décor. Une frise peinte par Francis Jourdain (1876-1958) court dans la partie supérieure des murs. Animaux de basse-cour, légumes et arbres fruitiers apportent une joyeuse animation à l’ensemble. Les boiseries et le mobilier réalisés chez Majorelle dans une gamme de bois sombres sont ornés du motif du blé, tandis que les fenêtres sont surmontées de vitraux décorés de cucurbitacées. Enfin, une étonnante cheminée monumentale en grès flammé ménage un espace indépendant, réservé au fumoir.

    Un bombardement détruit en 1916 une partie de la maison ainsi que les ateliers situés au fond du jardin. Après le décès de sa femme, en 1912, Louis Majorelle passe de plus en plus de temps à Paris. Son fils Jacques, peintre, s’installe au Maroc dès 1917 pour des raisons de santé. Après la mort de son père, il vend la maison aux Ponts et Chaussées et ne conserve qu’une petite partie des meubles. Le mobilier de la chambre à coucher (musée de l’Ecole de Nancy), réalisé en frêne du Japon et bois d’aulne avec incrustations de nacre et de cuivre, constitue un ensemble d’exception composé d’éléments multiples : lit, armoire, chevets, tables, commodes… Majorelle y excelle dans l’art de la courbe ininterrompue, de la fluidité et de l’élégance des lignes et des détails.

    Reproduite à de nombreuses reprises dans des revues de décoration contemporaines, la Villa Majorelle bouscule la tradition et impulse de nouvelles idées, reprises par les architectes nancéiens

     

    http://www.nancy-tourisme.fr/decouvrir/histoire-et-patrimoine/art-nouveau/la-villa-majorelle/

     

    La villa Majorelle a été commandée en 1898 par Louis Majorelle (1859-1926) , elle a été construite de 1900 à 1901, par Lucien Weissenburger (1860-1929) , architecte d' exécution à Nancy, d' après des plans d' Henri Sauvage (1873-1932) , architecte à Paris et gendre d'Alexandre Charpentier, artiste art nouveau reconnu. Il s'agissait de la maison d'habitation de Louis Majorelle et de sa famille ainsi que de son atelier, situé au dernier étage et disposant d'une très large baie vitrée orientée au nord.

    Le plancher sur caves en béton armé a été exécuté par l' entreprise nancéienne France Lanord et Bichaton concessionnaire du système Hennebique, également auteur du gros-oeuvre.

    La céramique a été exécutée par Alexandre Bigot (1872 1927) fabricant à Mer (41).

    L'ébénisterie et les ferronneries ont été conçues et réalisées par l' entreprise nancéienne de Louis Majorelle.

    Les verrières sont de Jacques Gruber (1870 1936) ;

    Le décor a été peint par Francis Jourdain (1876 1958) peintre à Paris et Henri Royer (1869 1938) peintre à Nancy.

    fr.wikipedia.org/wiki/Villa_Majorelle

      

      

    La villa Majorelle est occupée par les services du ministère de la culture (SDAP) et n'est visitable que le week-end sur rendez-vous à prendre au musée de l'Ecole de Nancy. Les photos sont interdites à l'intérieur. Seule la partie gauche de la villa a été restaurée. Les ajouts et modifications effectués par les services de l'Equipement, bien avant son classement en 1996 comme monument historique, n'ont pas été supprimés à ce jour mais il semble que le projet complet de restauration soit envisagé.

     

     

     

    les pièces de la villa Majorelle

    Louis Majorelle, salle à manger Les Blés « modèle riche », vers 1904, villa Majorelle
    Louis Majorelle, salle à manger Les Blés « modèle riche », vers 1904, villa Majorelle L'ensemble est composé d'un buffet, de deux dessertes, d'une table et de six fauteuils dont deux plus larges (pour les « bouts » de table).

    Cette salle à manger, au motif décoratif délicat et élégant, marque un tournant dans l'art de Louis Majorelle. Il délaisse la marqueterie purement décorative pour privilégier le travail de la structure du meuble. Ici, le jeu de courbes des pieds des meubles, soulignés par un épis de blé, se décline dans toute la pièce : l'encadrement des portes, les arrondis supérieurs des murs, les boiseries. Un mulot sur le buffet, perdu au milieu des blés, apporte un détail très naturaliste à l'ensemble.
    La salle à manger figurera dans le catalogue de l'entreprise Majorelle jusqu'en 1914, sous l'intitulé « modèle riche », signifiant que les essences utilisées pour la fabrication du meuble sont précieuses (bois de serpent).

    Louis Majorelle, meuble cheminée, vers 1904, villa Majorelle
    Louis Majorelle, meuble cheminée, vers 1904, villa Majorelle Ce meuble, par son caractère multifonctionnel et ses formes, est très représentatif de l'Ecole de Nancy et de l'Art nouveau en général. Complètement intégré au mur et donc à l'architecture de la villa, il est surmonté d'un vitrail en fer à cheval surbaissé, forme plébiscitée à l'époque. Miroirs, étagères et placards entourant le foyer mettaient en valeur les nombreux objets de décoration que possédaient l'artiste.

    Un décor sculpté de pommes de pin souligne les formes du meuble. Le vitrail d'origine, réalisé par Jacques Gruber, présentait un motif naturaliste en lien avec la forêt : trois chouettes perchées sur une branche d'arbre. Détruit lors de la Première Guerre mondiale, ce vitrail, a été remplacé par un verre d'inspiration mauresque, probablement sous l'influence de Jacques Majorelle, alors passionné par l'Afrique du Nord.

    Louis Majorelle, meuble bibliothèque, vers 1904, villa Majorelle
    Louis Majorelle, meuble bibliothèque, vers 1904, villa Majorelle Ce meuble s'intègre parfaitement à l'espace restreint qui lui a été dévolu, au pied de l'escalier de la villa Majorelle. Les montants de la bibliothèque, torsadés et rainurés, rappellent discrètement les balustrades de la rampe d'escalier, témoignant là encore de la collaboration étroite entre Henri Sauvage et Louis Majorelle.
    La forme du meuble est simple ; c'est donc l'utilisation de bois précieux (bois de serpent et chêne) ainsi que la finesse du travail des serrures qui font la richesse de cet objet.
    Emporté par Jacques Majorelle au Maroc, ce meuble a réintégré la villa en 1996, en même temps que la salle à manger Les Blés.

    Louis Majorelle, chambre, vers 1904, musée de l'Ecole de Nancy
    Majorelle, chambre, vers 1904, musée de l'Ecole de Nancy, cliché Studio Image Un lit, une coiffeuse, un guéridon, un fauteuil, une armoire, deux commodes, un chevet et un encadrement de glace composent cet ensemble. Conservé dans son intégralité, il a été réalisé en un seul exemplaire pour la propre chambre de l'artiste.
    Louis Majorelle utilise ici subtilement des formes courbes et souples d'inspiration végétale. C'est la ligne du meuble, sa structure, qui en fait le décor. Il use également des caractéristiques du bois : le frêne du Japon, clair, pour les moulures, et le tamo, aux veines très apparentes, en placage. Ainsi, il joue des matières et des contrastes entre les essences de bois.
    Des incrustations de nacre et de cuivre, aux lignes souples, soulignent les angles du pied et de la tête de lit. On retrouve l'esprit de ces courbes légères dans le travail très soigné des poignées et serrures en cuivre des commodes.

     

    Maison d'artiste

    En 1898, Louis Majorelle confie à l'architecte Henri Sauvage (1873-1932) l'élaboration des plans de sa maison personnelle à Nancy. La Villa Majorelle -ou Villa Jika, d'après les initiales de l'épouse de Louis Majorelle, Jeanne Kretz- est construite en 1901-1902 et occupe une place toute particulière dans l'histoire de l'architecture nancéienne. Première maison entièrement Art nouveau de Nancy, elle est conçue pour l'un des principaux artistes de l'Ecole de Nancy, Louis Majorelle, et résulte d'une parfaite collaboration entre artistes parisiens et nancéiens de renom.

    Ouverte au public depuis 1997, la Villa Majorelle témoigne encore tant dans son architecture extérieure que dans sa décoration intérieure de la notion d'unité de l'art prônée par de nombreux artistes de l'époque.

    Façade nordFaçade nord, vue de l'atelier Majorelle Façades ouest et nord






    Salle à manger les Blés, en place à la Villa Majorelle Cheminée de la salle à manger par Alexandre Bigot, en place à la villa Majorelle Salle à manger les Blés, en place à la Villa Majorelle Cheminée du salon, en place à la Villa Majorelle Détail de la cheminée du salon






    Henri Royer, Peinture décorative de la terrasse, en place à la Villa Majorelle Départ de la rampe d'escalier, en place à la Villa Majorelle Louis Majorelle,Détail du buffet de la salle à manger les Blés Poignée et plaques de propreté à décor d'ombelles Poignée et plaques de propreté à décor d'ombelles Alexandre Bigot, frise murale en grés flammé en place sur la terrasse de la Villa Majorelle








    "Une maison construite par un artiste pour un artiste"

    Se préoccupant avant tout du sujet à traiter, M. Henri Sauvage a doté la villa nancéienne d'un caractère spécial , celui d'une habitation ni somptueuse, ni vaniteuse, d'une habitation qui ne doit être la demeure ni d'un parvenu, ni d'un prince, d'une habitation qui ne cherche nullement à exciter l'envie des passants par l'exhibition d'un faste menteur. Nous devinons la maison d'un artiste sensitif et affairé, au cerveau cultivé, à l'oeil délicat, que le jugement d'autrui préoccupe peu et qui désire seulement vivre d'une vie propre dans une atmosphère élevée, intelligente et pure.
    Frantz Jourdain, dans " L'Art décoratif ", 1902

    Une salle à manger modèle riche
    Reproduit à partir de 1904 dans les catalogues de Majorelle, le mobiler de la salle à manger " Les blés, modèle riche ", acquis par la Ville de Nancy et propriété du Musée de l'Ecole de Nancy, réintègre son emplacement d'origine après restauration en 1997. Cheminée en grès flammé de Bigot, vitraux de Gruber, peintures de Jourdain, mobilier et boiseries de Majorelle, contribuent à faire de cette salle à manger un moment fort de la visite de la Villa Majorelle.

    Une maison exemplaire de l'Art nouveau
    Classée Monument Historique en 1996, la Villa Majorelle connait en 1999, une restauration partielle de l'extérieur qui permet aujourd'hui de mieux appréhender la richesse polychrome des matériaux utilisés par l'architecte.
    Prochainement, une réhabilitation plus complète du bâtiment -restauration et remise en situation de mobilier dans son cadre d'origine- fera de ce lieu Art nouveau une maison unique, témoin du lien très fort qui unissait sans distinction tous les arts.

    Les artistes
    La Villa Majorelle résulte d'une collaboration exceptionnelle entre artistes parisiens et nancéiens. Le commanditaire, Louis Majorelle, est l'un des principaux artistes de l'Ecole de Nancy ; il est l'auteur du mobilier, des boiseries et des ferronneries de sa maison.

     

    La conception du projet est confiée à Henri Sauvage, jeune architecte et décorateur parisien dont c'est la première commande importante. Sont associés également à ce chantier le céramiste Alexandre Bigot (1862-1927), le peintre-verrier Jacques Gruber et les peintres Francis Jourdain (1876-1958) et, plus tardivement, Henri Royer (1869-1938).

     

    Lucien Weissenburger est chargé de l'exécution du chantier sur place.

     

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