Le français Greg Guillemin a réinventé des affiches de films de super-héros à la façon des affiches Art déco et d’autres mouvements du début du 20eme siècle.
http://www.laboiteverte.fr/affiches-de-super-heros-facon-art-deco/
La couturière Jeanne Lanvin achète en 1920 l’ancien hôtel particulier de la marquise Arconati-Visconti, 16 rue Barbet-de-Jouy à Paris.
Elle décide la construction par l’architecte Bouwens van der Boijen d’une aile de réception dont elle confie la décoration intérieure à Armand-Albert Rateau.
Aux salles de réception du rez-de-chaussée et du premier étage, succède l’appartement privé situé au deuxième étage, sous les combles.
En 1924, la salle de bain est réalisée en premier, la chambre et le boudoir suivront en 1925.
Lors de la démolition de l’hôtel en 1965, le prince Louis de Polignac, cousin par alliance de la fille de Jeanne Lanvin, Marie-Blanche de Polignac, offre au musée des Arts décoratifs l’installation complète de cet appartement comprenant les boiseries et les sols des trois pièces (salle de bain, chambre et boudoir) ainsi que la plus grande partie des meubles et objets décoratifs.
L’ensemble a été installé une première fois au musée de 1985 à 1996, puis déplacer dans le cadre du projet Grand Louvre.
Dans le cadre du réaménagement du Musée des Arts Décoratifs débuté en 1997, notre atelier a entièrement démonté et répertorié les éléments des trois pièces. La restauration des boiseries et le remontage de l’ensemble fût réalisé de 2004 à 2005, en collaboration avec d’autres ateliers et notamment Daniel Ibled pour la restauration et l’installation de la salle de bain et du dallage du boudoir. Lors de cette opération, chacune des pièces réintégra sa configuration d’origine.
La nouvelle installation, réalisée en vue de la réouverture du musée des Arts décoratifs en septembre 2006, fût menée sous l’égide de l’EMOC, de la conservatrice du département Art nouveau/Art Déco, Madame Evelyne Possémé, de la directrice des Musées des Arts décoratifs, Madame Béatrice Salmon et du décorateur François Joseph Graff.
SOURCES - http://www.arabesques-ebenistes.com/appartements-de-jeanne-lanvin-musee-des-arts-decoratifs-paris/
LA BAKÉLITE
La Bakélite révolutionna notre quotidien et inaugura dès 1909 l'ère de la première matière plastique synthétique.
Elle propulsa littéralement son inventeur, le chimiste américain d'origine belge Leo Hendrick Baekeland, au rang de génie.
Bien que supplantée depuis par de nouveaux composés chimiques, les multiples objets usuels fabriqués dans ce matériau rencontrent néanmoins un regain d'intérêt manifeste auprès des collectionneurs.
HISTOIRE
La Bakélite fut développée entre 1907 et 1909 par Leo Hendrick Baekeland, un chimiste américain d'origine belge.
Fils d'un modeste cordonnier de Gand en Belgique, Leo Baekeland y naquit en 1863. Doué en chimie, physique mathématique et économie, il obtint un doctorat en Sciences à l'université de sa ville en 1884.
Après y avoir enseigné quelques années, un voyage de noces l'amena aux États-Unis en 1889, où il décida de se fixer avec son épouse,
Céline Swarts.
Dès 1891, il parvint à commercialiser un papier photographique révolutionnaire, le Velox, capable d'être développé à la lumière artificielle et qui rencontra un succès immédiat.
En 1899, Eastman Kodak racheta le procédé pour le faramineux montant (pour l'époque) d'un million de dollars. Cette opération juteuse financera d'autres recherches, débouchant en 1907 sur la mise au point de la Bakélite; nom commercial attribué à une résine synthétique de la classe des phénoplastes, dont la nomenclature chimique officielle est anhydrure de polyoxybenzylméthylèneglycol.
Breveté le 7 décembre 1909, ce produit propulsa rapidement le monde dans l'ère des matières plastiques et valut à son inventeur la Médaille Franklin en 1940.
Décédé à Beacon dans l'État de New York le 23 février 1944, le magazine Time le classa parmi les vingt plus grands esprits du XXe siècle.
La compagnie Bakelite Corp. fut fondée en 1922 à la suite de la fusion de General Bakelite Co., de la Condensite Corp. et de la Redmanol Co.Quant à elle, la Bakelite Limited, naquit en 1927 de la fusion de trois fabricants de formaldéhyde de phénol :
la Damard Lacquer Company Limited de Birmingham,
la Mouldensite Limited de Darley Dale et Redmanol Limited of London.
Une nouvelle usine ouvrit ses portes à Tyseley, Birmingham en septembre 1931, acquise par Union Carbide and Carbon Corp. en 1938, puis démolie en 1998.
En France, une usine « La Bakélite » fut construite à Bezons, rue Jean Carasso, dans les années 1930, située dans la zone industrielle Ouest et qui ferma en 1990.
LES COMPOSÉS CHIMIQUES
Une feuille de composés phénoliques désigne un matériau dur, dense, fabriqué par application de chaleur et de pression sur des couches de papier ou de tissu de fibres de verre imprégnées de résine synthétique. Habituellement en cellulose, tissus de coton, fibres synthétiques, ou fibres de verre, ces couches une fois soumises à la chaleur et à la pression engendrent une réaction chimique (la polymérisation, qui les transforment en un plastique industriel thermodurcissable.
Résistante à la chaleur et à de nombreux produits chimiques, isolant électrique, légère et semi-transparente, la Bakélite se substitua donc à de nombreux matériaux tels que la porcelaine ou encore le celluloïd, premier plastique mis au point par l'Américain John W. Hyatt à la fin des années 1860.
Apparemment, cette résine fut découverte avant Baekeland.
Toutefois, ce dernier mit au point le procédé d'obtention du premier plastique thermodurcissable, en l'occurrence durci de façon permanente après chauffage et moulage.
Commercialisé sous le nom de Bakélite, ce composé phénolique est fabriqué en des dizaines de qualités commerciales, répondant à des exigences mécaniques, électriques et thermiques.
UTILISATION
De nos jours, les composés phénoliques sont rarement utilisés en raison de leur coût et de la complexité de leur production, ainsi que de leur nature cassante. Cependant, une exception notable à ce déclin généralisé est leur présence dans des composants de précision, dans lesquels leurs propriétés restent requises, comme les cylindres moulés de disques de frein, les manches de poêles, les prises et interrupteurs de courant, ainsi que des pièces de fer à repasser électriques.
La Bakélite est toujours commercialisée sous différentes appellations commerciales telles que le Micarta. Celui-ci est fabriqué en feuilles, barres et tubes pour des centaines d'utilisations industrielles en électronique, de production d'électricité, ainsi qu'en aérospatiale.
Parmi ses innombrables utilisations, la Bakélite a notamment servi de support à la conception de nombreux objets, aujourd'hui très recherchés par les collectionneurs, dont voici quelques exemples:
- la célèbre lampe de bureau Lucidus Bloc dite "bolide", soit disant commandée par la marque Jumo en 1945 au sculpteur Gustav Miklos, mais qui aurait été créé en définitive par l'un des deux fondateurs de la société: Pierre Mounique,
- les lampes de Eric K. Cole conçues en Angleterre et produites sous licence en République Tchèque dans les années 30, comme le modèle 11126, 11105, 11012, 11641 et 11143,
- les lampes Streamline de Sollux Hanau,
- des radios comme la radio Tesla 306U,
- des réveils en bakélite brune, crème et des horloges,
- des ventilateurs de marque Calor,
- des encriers JIf de voyage et des tailles crayon,
- des stylos Montblanc dont le corps est en bakéite, appelée "résine précieuse",
- le Brownie 127 de Kodak,
En raison de sa dureté et de sa durabilité, les États Unis ont un temps envisager d' utiliser la Bakélite pour fabriquer des pièces d'un cent durant la Seconde Guerre mondiale. En effet, le cuivre était rationné, car il servait à la fabrication des douilles des munitions. Plusieurs de ces pièces ont été produites en 1942, mais l'acier a été utilisé en 1943. Puis, en 1944 et 1945, les douilles ont été recyclées.
Références: wikipedia.fr
SOURCES : SUPERBE BLOG
http://www.intemporels.com/fr/content/10-la-bak%C3%A9lite
Fleuron de l’architecture Art Nouveau à Nancy, la Villa Majorelle est tout à fait étonnante :
C’est d’abord une masse imposante qui présente toutes des caractéristiques structurelles Ecole de Nancy , comme une sorte de gracieuse encyclopédie du vocabulaire architectural Art Nouveau
Elle est remarquable aussi parce que construite par l’architecte Henri Sauvage, pour (et avec la contribution conséquente) d’un des maîtres de l’Ecole de Nancy, Louis Majorelle.
Le périmètre du jardin actuel est beaucoup plus modeste que le jardin initial de la famille Majorelle.
Le grès flammé est à la mode dans les années 1900. On le trouve ici sous forme de carreaux, de frises, de couronnements de cheminées et surtout dans l’imposante rampe de la terrasse à décor végétal réalisée par le céramiste Alexandre Bigot (1862-1927). Les éléments de ferronnerie à motif de monnaie du pape sont réalisés dans les ateliers Majorelle : marquise et porte d’entrée, supports des balcons, grilles de fenêtres, portail d’entrée ou encore chéneaux et gouttières. Le bois enfin, apporte sa couleur et sa chaleur à l’élévation.
La villa domine ce quartier résidentiel tranquille, à l’ombre de l’abside du Sacré Cœur.
Elle dépend du musée de l’Ecole de Nancy, tout proche, et abrite les bureaux de l’antenne nancéienne du réseau international des villes art nouveau : le Réseau Art Nouveau Network
Elle se visite le week end.
C’est un monument nancéien à ne rater sous aucun prétexte qui a reçu le label "Maison des Illustres"
A quelques centaines de mètres de la gare de Nancy, on peut la rejoindre à pied par la rue de la Commanderie ou l’avenue Foch, qui montrent toutes les deux de remarquables exemples de l’architecture Ecole de Nancy.
Réservation obligatoire auprès du Service des publics des Musées:
- par téléphone: 03.83.17.86.77 du lundi au vendredi, de 9h à 12h et de 13h30 à 17h
- par e-mail: servicedespublics-musees@mairie-nancy.fr
Vers 1901-1902, Louis Majorelle (1859-1926), industriel d’art prospère, fait construire à Nancy une villa moderne, la villa Jika (les initiales de sa femme Jeanne Kretz) par un jeune architecte parisien Henri Sauvage (1873-1932). L’architecte rompt avec l’élévation traditionnelle horizontale et symétrique au profit d’une répartition des ouvertures reflétant la logique de la distribution intérieure.
L’audace et l’ambition du projet sont décisives pour l’introduction à Nancy d’une nouvelle conception de l’art de bâtir.
La collaboration étroite du constructeur et du décorateur donne naissance à un véritable programme esthétique exprimant avec force un art de vivre où la beauté des formes ne cède en rien au confort.
Dès le vestibule d’entrée, le principe d’unité, cher aux artistes de l’Art nouveau, est mis en valeur par l’emploi d’un décor au motif de monnaie du pape répété sur l’ensemble des éléments. Dans la cage d’escalier, le mouvement dynamique de la rampe sculptée traduit le sentiment de croissance et de mouvement. Le végétal en est toujours la source d’inspiration essentielle. Le volume est éclairé par deux grandes verrières de Jacques Gruber (1870-1936), auteur de tous les vitraux de la maison et collaborateur de Majorelle depuis 1895.
Plus loin, la salle à manger conserve encore aujourd’hui l’aspect d’origine de son décor. Une frise peinte par Francis Jourdain (1876-1958) court dans la partie supérieure des murs. Animaux de basse-cour, légumes et arbres fruitiers apportent une joyeuse animation à l’ensemble. Les boiseries et le mobilier réalisés chez Majorelle dans une gamme de bois sombres sont ornés du motif du blé, tandis que les fenêtres sont surmontées de vitraux décorés de cucurbitacées. Enfin, une étonnante cheminée monumentale en grès flammé ménage un espace indépendant, réservé au fumoir.
Un bombardement détruit en 1916 une partie de la maison ainsi que les ateliers situés au fond du jardin. Après le décès de sa femme, en 1912, Louis Majorelle passe de plus en plus de temps à Paris. Son fils Jacques, peintre, s’installe au Maroc dès 1917 pour des raisons de santé. Après la mort de son père, il vend la maison aux Ponts et Chaussées et ne conserve qu’une petite partie des meubles. Le mobilier de la chambre à coucher (musée de l’Ecole de Nancy), réalisé en frêne du Japon et bois d’aulne avec incrustations de nacre et de cuivre, constitue un ensemble d’exception composé d’éléments multiples : lit, armoire, chevets, tables, commodes… Majorelle y excelle dans l’art de la courbe ininterrompue, de la fluidité et de l’élégance des lignes et des détails.
Reproduite à de nombreuses reprises dans des revues de décoration contemporaines, la Villa Majorelle bouscule la tradition et impulse de nouvelles idées, reprises par les architectes nancéiens
http://www.nancy-tourisme.fr/decouvrir/histoire-et-patrimoine/art-nouveau/la-villa-majorelle/
La villa Majorelle a été commandée en 1898 par Louis Majorelle (1859-1926) , elle a été construite de 1900 à 1901, par Lucien Weissenburger (1860-1929) , architecte d' exécution à Nancy, d' après des plans d' Henri Sauvage (1873-1932) , architecte à Paris et gendre d'Alexandre Charpentier, artiste art nouveau reconnu. Il s'agissait de la maison d'habitation de Louis Majorelle et de sa famille ainsi que de son atelier, situé au dernier étage et disposant d'une très large baie vitrée orientée au nord.
Le plancher sur caves en béton armé a été exécuté par l' entreprise nancéienne France Lanord et Bichaton concessionnaire du système Hennebique, également auteur du gros-oeuvre.
La céramique a été exécutée par Alexandre Bigot (1872 1927) fabricant à Mer (41).
L'ébénisterie et les ferronneries ont été conçues et réalisées par l' entreprise nancéienne de Louis Majorelle.
Les verrières sont de Jacques Gruber (1870 1936) ;
Le décor a été peint par Francis Jourdain (1876 1958) peintre à Paris et Henri Royer (1869 1938) peintre à Nancy.
fr.wikipedia.org/wiki/Villa_Majorelle
La villa Majorelle est occupée par les services du ministère de la culture (SDAP) et n'est visitable que le week-end sur rendez-vous à prendre au musée de l'Ecole de Nancy. Les photos sont interdites à l'intérieur. Seule la partie gauche de la villa a été restaurée. Les ajouts et modifications effectués par les services de l'Equipement, bien avant son classement en 1996 comme monument historique, n'ont pas été supprimés à ce jour mais il semble que le projet complet de restauration soit envisagé.
Louis Majorelle, salle à manger Les Blés « modèle riche », vers 1904, villa Majorelle
L'ensemble est composé d'un buffet, de deux dessertes, d'une table et de six fauteuils dont deux plus larges (pour les « bouts » de table).
Cette salle à manger, au motif décoratif délicat et élégant, marque un tournant dans l'art de Louis Majorelle. Il délaisse la marqueterie purement décorative pour privilégier le travail de la structure du meuble. Ici, le jeu de courbes des pieds des meubles, soulignés par un épis de blé, se décline dans toute la pièce : l'encadrement des portes, les arrondis supérieurs des murs, les boiseries. Un mulot sur le buffet, perdu au milieu des blés, apporte un détail très naturaliste à l'ensemble.
La salle à manger figurera dans le catalogue de l'entreprise Majorelle jusqu'en 1914, sous l'intitulé « modèle riche », signifiant que les essences utilisées pour la fabrication du meuble sont précieuses (bois de serpent).
Louis Majorelle, meuble cheminée, vers 1904, villa Majorelle
Ce meuble, par son caractère multifonctionnel et ses formes, est très représentatif de l'Ecole de Nancy et de l'Art nouveau en général. Complètement intégré au mur et donc à l'architecture de la villa, il est surmonté d'un vitrail en fer à cheval surbaissé, forme plébiscitée à l'époque. Miroirs, étagères et placards entourant le foyer mettaient en valeur les nombreux objets de décoration que possédaient l'artiste.
Un décor sculpté de pommes de pin souligne les formes du meuble. Le vitrail d'origine, réalisé par Jacques Gruber, présentait un motif naturaliste en lien avec la forêt : trois chouettes perchées sur une branche d'arbre. Détruit lors de la Première Guerre mondiale, ce vitrail, a été remplacé par un verre d'inspiration mauresque, probablement sous l'influence de Jacques Majorelle, alors passionné par l'Afrique du Nord.
Louis Majorelle, meuble bibliothèque, vers 1904, villa Majorelle
Ce meuble s'intègre parfaitement à l'espace restreint qui lui a été dévolu, au pied de l'escalier de la villa Majorelle. Les montants de la bibliothèque, torsadés et rainurés, rappellent discrètement les balustrades de la rampe d'escalier, témoignant là encore de la collaboration étroite entre Henri Sauvage et Louis Majorelle.
La forme du meuble est simple ; c'est donc l'utilisation de bois précieux (bois de serpent et chêne) ainsi que la finesse du travail des serrures qui font la richesse de cet objet.
Emporté par Jacques Majorelle au Maroc, ce meuble a réintégré la villa en 1996, en même temps que la salle à manger Les Blés.
Louis Majorelle, chambre, vers 1904, musée de l'Ecole de Nancy
Un lit, une coiffeuse, un guéridon, un fauteuil, une armoire, deux commodes, un chevet et un encadrement de glace composent cet ensemble. Conservé dans son intégralité, il a été réalisé en un seul exemplaire pour la propre chambre de l'artiste.
Louis Majorelle utilise ici subtilement des formes courbes et souples d'inspiration végétale. C'est la ligne du meuble, sa structure, qui en fait le décor. Il use également des caractéristiques du bois : le frêne du Japon, clair, pour les moulures, et le tamo, aux veines très apparentes, en placage. Ainsi, il joue des matières et des contrastes entre les essences de bois.
Des incrustations de nacre et de cuivre, aux lignes souples, soulignent les angles du pied et de la tête de lit. On retrouve l'esprit de ces courbes légères dans le travail très soigné des poignées et serrures en cuivre des commodes.
En 1898, Louis Majorelle confie à l'architecte Henri Sauvage (1873-1932) l'élaboration des plans de sa maison personnelle à Nancy. La Villa Majorelle -ou Villa Jika, d'après les initiales de l'épouse de Louis Majorelle, Jeanne Kretz- est construite en 1901-1902 et occupe une place toute particulière dans l'histoire de l'architecture nancéienne. Première maison entièrement Art nouveau de Nancy, elle est conçue pour l'un des principaux artistes de l'Ecole de Nancy, Louis Majorelle, et résulte d'une parfaite collaboration entre artistes parisiens et nancéiens de renom.
Ouverte au public depuis 1997, la Villa Majorelle témoigne encore tant dans son architecture extérieure que dans sa décoration intérieure de la notion d'unité de l'art prônée par de nombreux artistes de l'époque.
"Une maison construite par un artiste pour un artiste"
Se préoccupant avant tout du sujet à traiter, M. Henri Sauvage a doté la villa nancéienne d'un caractère spécial , celui d'une habitation ni somptueuse, ni vaniteuse, d'une habitation qui ne doit être la demeure ni d'un parvenu, ni d'un prince, d'une habitation qui ne cherche nullement à exciter l'envie des passants par l'exhibition d'un faste menteur. Nous devinons la maison d'un artiste sensitif et affairé, au cerveau cultivé, à l'oeil délicat, que le jugement d'autrui préoccupe peu et qui désire seulement vivre d'une vie propre dans une atmosphère élevée, intelligente et pure.
Frantz Jourdain, dans " L'Art décoratif ", 1902
Une salle à manger modèle riche
Reproduit à partir de 1904 dans les catalogues de Majorelle, le mobiler de la salle à manger " Les blés, modèle riche ", acquis par la Ville de Nancy et propriété du Musée de l'Ecole de Nancy, réintègre son emplacement d'origine après restauration en 1997. Cheminée en grès flammé de Bigot, vitraux de Gruber, peintures de Jourdain, mobilier et boiseries de Majorelle, contribuent à faire de cette salle à manger un moment fort de la visite de la Villa Majorelle.
Une maison exemplaire de l'Art nouveau
Classée Monument Historique en 1996, la Villa Majorelle connait en 1999, une restauration partielle de l'extérieur qui permet aujourd'hui de mieux appréhender la richesse polychrome des matériaux utilisés par l'architecte.
Prochainement, une réhabilitation plus complète du bâtiment -restauration et remise en situation de mobilier dans son cadre d'origine- fera de ce lieu Art nouveau une maison unique, témoin du lien très fort qui unissait sans distinction tous les arts.
Les artistes
La Villa Majorelle résulte d'une collaboration exceptionnelle entre artistes parisiens et nancéiens. Le commanditaire, Louis Majorelle, est l'un des principaux artistes de l'Ecole de Nancy ; il est l'auteur du mobilier, des boiseries et des ferronneries de sa maison.
La conception du projet est confiée à Henri Sauvage, jeune architecte et décorateur parisien dont c'est la première commande importante. Sont associés également à ce chantier le céramiste Alexandre Bigot (1862-1927), le peintre-verrier Jacques Gruber et les peintres Francis Jourdain (1876-1958) et, plus tardivement, Henri Royer (1869-1938).
Lucien Weissenburger est chargé de l'exécution du chantier sur place.
La Cité de l’architecture & du patrimoine presente l'exposition
1925, quand l’Art Déco séduit le monde
Jusqu'au 17 février 2014
Formes géométriques, pures et dynamiques, le style Art Déco (1919-1940) se caractérise par son attractivité et sa vivacité. Né de l’impulsion des créateurs français tels que les architectes Henri Sauvage, Robert Mallet-Stevens, Roger-Henri Expert, Pierre Patout, les décorateurs André Véra, Louis Süe, André Mare et Jacques-Émile Ruhlmann, les couturiers Paul Poiret et Jean Patou ou encore les sculpteurs Martel, Janniot, Sarrabezolles…, il est le fruit d’une vision commune émanant de champs artistiques variés.
La Cité de l’architecture & du patrimoine, installée dans le Palais de Chaillot, dernier chef-d’oeuvre de l’architecture Art Déco, présente la première grande rétrospective française rendant hommage à une esthétique qui a su unir des créateurs du monde entier et acquérir une popularité pérenne et dont l’exposition internationale des Arts décoratifs et industriels de 1925 à Paris a signé l’apogée.
Les singularités du style Art Déco seront mises en lumière au travers de mobilier, maquettes et dessins d’architecture mais aussi sculptures, peintures et objets d’art, et présentées sur une étendue de 1100 m².
Portrait de Suzy Solidor, par Tamara de Lempicka, 1933,
Château-musée de Cagnes-sur-Mer
© 2013 Tamara Art Heritage/Licensed by Museum Masters NYC
L’exposition s’organise selon une suite de séquences thématiques qui s’attachent à démontrer les clés du succès international du style Art Déco et ses influences dans les différents domaines artistiques. Après la comparaison et distinction avec l’Art Nouveau, notamment au travers des plans, maquettes et photographies de la Villa Majorelle de Henri Sauvage à Nancy et de la Villa Cavrois par Robert Mallet-Stevens, l’exposition présente les grandes figures de la création française dont les réalisations des années 1910 portent, déjà, les caractéristiques de l’Art Déco : les architectes Henri Sauvage et Auguste Perret, le décorateur André Véra, le couturier Paul Poiret ou le créateur Jacques-Emile Ruhlmann.
Les jets d’eau et perroquets, 1917, par Charles Stern Damas soie et coton,
Retissage contemporain par la Manufacture de Soiries Prelle, Paris
© Manufacture de Soiries Prelle, Paris
À partir des années 1920, le style Art Déco se développe dans un contexte marqué par les avancées technologiques et la modernité (aviation, automobile, radio, cinéma muet). Mouvement et vitesse inspirent artistes et architectes : les premiers cinémas Art Déco voient le jour comme le Louxor en 1921 (Henri Zipcy) ou le Grand Rex en 1932 (Auguste Bluysen).
Les mentalités évoluent et des personnalités comme la peintre Tamara de Lempicka, Charlotte Perriand, Kiki de Montparnasse, Louise Brooks, Coco Chanel,
Joséphine Baker ou Habib Benglia (premier acteur africain du cinéma français) contribuent à cette ouverture d’esprit et véhiculent ce style.
Salon de l’Ambassade de France à Belgrade
© Editions Internationales du Patrimoine / Marc Walter
Le parcours se poursuit avec une large séquence consacrée à l’Exposition internationale des Arts Décoratifs et Industriels de 1925, qui fit émerger la dénomination d’«Art Déco». Implantée sur l’esplanade des Invalides à Paris, l’exposition de 1925 est marquée par les pavillons de l’Ambassade française et de la Manufacture de Sèvres, par ceux dédiés aux enseignes des Grands Magasins, ainsi que par le Pavillon du tourisme de Robert Mallet-Stevens et le Pavillon du collectionneur de JacquesÉmile Ruhlmann, construit par Pierre Patout et aménagé en collaboration avec les sculpteurs Joseph Bernard et Alfred Janniot ou le peintre Jean Dupas.
Henri Sauvage - Exposition internationale des arts décoratifs modernes,
Paris, 1925 : Pavillon Primavera : étude en élévation pour la façade principale
(1925) © Cité de l’architecture & du patrimoine
Suivront la reconstruction de l’après-guerre 1914/18 et le développement de l’architecture Art Déco en France, notamment dans le domaine public (aéroports, gares, hôpitaux, lycées) mais aussi villas privées, magasins : Samaritaine à Paris (Henri Sauvage, 1933), Bibliothèque Carnegie à Reims (Max Sainsaulieu,1928), Hôtel Plazza à Biarritz (Louis-Hippolyte Boileau, 1928), Gare de Lens (Urbain Cassan, 1926), La Piscine à Roubaix (Albert Baert, 1932) ou la Bourse du travail à Bordeaux (Jacques D’Welles, 1938).
Coiffeuse et son tabouret en laque Duco, vers 1926, par Paul Follot
© Galerie Michel Giraud / photographe Stéphane Briolant
Les paquebots construits dans l’entre-deux guerres, tels l’Ile de- France (1926) et le Normandie (1932), seront les véritables ambassadeurs du goût pour le style Art Déco. Un espace reconstitué d’après le Normandie cherchera de faire renaître leur magie par des photographies, portfolios et dessins.
Une dernière section importante est dédiée à la résonance mondiale de ce mouvement esthétique. Après le succès retentissant de l’exposition de 1925 à Paris, architectes, artistes et décorateurs français sont appelés dans les grandes villes du monde pour exercer leurs talents.
À New York, Alfred Janniot réalise les portes du Rockefeller Center construit par Wallace Harrison, qui avait fait ses études aux Beaux-Arts de Paris.
À Madrid, Bruxelles, Porto, Belgrade, Rio de Janeiro, São Paulo, Shanghai, Saïgon, Tokyo, Chicago, les artistes français influencent leurs homologues étrangers qui déclineront ainsi le style Art Déco en lui insufflant souvent un esprit local. L’Art Déco est adopté, et devient ainsi le premier style vraiment international.
1925, quand l'Art Déco séduit le monde
Sources
http://regardantiquaire.canalblog.com/archives/2013/11/01/28339139.html
Le Grand Rex est une salle de cinéma parisienne située au no 1, boulevard Poissonnière dans le 2e arrondissement, sur les grands boulevards.
Ses façades et toitures, ainsi que la salle et son décor font l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques par arrêté du 5 octobre 1981, échappant alors de peu à la destructio
Ce cinéma géant peut accueillir plus de 2 700 personnes dans sa configuration actuelle et affiche, encore aujourd'hui, une fréquentation de 1,25 million de visiteurs annuels.
Au début des années 1930, Jacques Haïk, riche producteur et distributeur dans le cinéma, est propriétaire de l'Olympia à l'époque. Il se lance dans la construction d'une salle de cinéma complètement extravagante : une salle qui pourrait accueillir plus de 5 000 spectateurs sur une superficie de 2 000 m2, avec un plafond culminant à plus de 30 m, représentant une voûte étoilée.
Ses concepteurs sont l'architecte Auguste Bluysen et l'ingénieur John Eberson.
Le Grand Rex est un modèle réduit du célèbre Radio City Music Hall de New York.
Le cinéma est surtout connu pour sa décoration intérieure. Spécialisés dans les « salles atmosphériques », ses architectes ont construit aux États-Unis plus de 400 décors de cités fantasmatiques sous des ciels nuageux ou étoilés.
Ici, la grande salle a été décorée par une ville « méditerranéo-antique » en relief, située en plein air avec ses parois colorées restituant l'ambiance Art déco des villas de la « French Riviera ».
Tous les rêves de ce visionnaire seront réalisés, à l'exception du nombre de places, qu'il a fallu ramener à 3 300 à l'origine.
La salle du Grand Rex ouvre ses portes au soir du 8 décembre 1932 et connaît un succès immédiat. C'est l'une des plus belles salles de Paris.
La cabine de projection se trouve dans l'encorbellement de la rue Poissonnière. La lanterne de l'angle est en fait seulement un treillis métallique sur lequel a été projeté du mortier de ciment.
Durant l'Occupation, le Grand Rex est réquisitionné par l'armée allemande, qui le transforme en « Soldatenkino », le réservant ainsi à ses troupes de permissionnaires.
Des jeux d'eau animent la grande salle chaque année à Noël depuis 1954, la « féerie des eaux », peu avant la projection du film Disney de fin d'année.
En 1957, l'escalier mécanique du Grand Rex a été inauguré par Gary Cooper et Mylène Demongeot. Ce fut la première fois qu'une salle européenne se dotait de ce genre de matériel.
En 1963, Alfred Hitchcock y présente son nouveau film "Les Oiseaux".
En 1974, trois petites salles ont été ajoutées au complexe, à l'emplacement des loges, salles de répétition etc., et le Rex Club, remplace le dancing « Rêve ».
Le cinéma et sa façade art-déco ont été inscrits à l'inventaire des monuments historiques en 1981.
En 1988, le Grand Rex s'offre le plus grand écran de France, le « Grand Large », 300 mètres carrés, ce qui en fait le plus grand cinéma d'Europe. Le « Grand Large », concu et réalisé par Luc Heripret, est inauguré par Le Grand Bleu de Luc Besson, qui remplit la salle pendant trois ans.
Le Grand Rex est devenu, en France et même en Europe, l'un des derniers temples du cinéma, remarquable par son architecture et sa décoration. Le Grand Rex peut accueillir aujourd'hui de 2 700 à 2 800 spectateurs et a ouvert sa programmation à des festivals, et aux concerts ou one-man shows de nombreux artistes qui investissent sa scène.
Le français Greg Guillemin a réinventé des affiches de films de super-héros à la façon des affiches Art déco et d’autres mouvements du début du 20eme siècle.
http://www.laboiteverte.fr/affiches-de-super-heros-facon-art-deco/
JAZ - the success of the 1930's
Berric model 1935 |
Lotic model 1934 |
Lorric Model 1937 |
Persic model 1938 |
Lucic Model 1935 |
Gotic model 1931 |
Janic model 1934 |
Romic model 1931 |
Art Deco Diamond Screen
Art deco Coromandel screen
Art Deco, 4 Panel Mirror, Room Divider Screen
An Art Deco Style Mahogany Three-Panel Floor Screen
1928 Paravant en laque de Chine
Art Deco Asian 4-panel Folding Screen - double sided | Modernism
A present art deco screen
A circa-1928 lacquer screen in the designer’s Manhattan bedroom, Geoffrey BEENE
Art Deco Four Paneled Demons and Angels Fantasy Screen
Gold Crystal: Art Deco Inspired Screen
Art Deco screen
Atelier-Algier Art Deco Screen
Stylish Art Deco Room Screen
Art Deco screen by Donald Deskey
Maison ART DECO au PECQ