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    En 1925, à Paris, l'Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes consacre un style existant depuis une dizaine d'années, répandu dans l'art, dans l'architecture et surtout dans les arts appliqués, et lui donne son nom : ainsi parle-t-on indifféremment de «style 1925», de «style Art déco», ou simplement d'«Art déco».

     

     

     

    1 - L'art des Années folles

    Issu des mouvements artistiques de la Belle Époque, l'Art déco s'inscrit dans le contexte des Années folles, qui tentent de faire oublier les millions de morts de la Grande Guerre. Art des paradoxes, il exprime souvent une certaine modernité par des formes géométriques et pures, mais se nourrit de la tradition et reste le style luxueux d'une élite.

      

      

      

    C'est en France qu'il connaît son plein épanouissement, entre 1920 et 1930, mais il se dessine déjà entre 1908 et 1912 pour naître véritablement avec la Première Guerre mondiale : il succède, en s'y opposant, à l'Art nouveau. À ses débuts, l'Art déco, est purement ornemental, puis il est gagné par les ruptures esthétiques irréversibles apportées par le cubisme. Il s'éteint peu à peu à la fin des années 1930, supplanté par le modernisme et le style international.

     

     

     

    2 - De la tradition ornementale au décor abstrait

    Dès ses débuts, le style Art déco rencontre un grand succès, mais il reste le fait de créateurs isolés : ceux-ci se méfient des théories et ne publient ni manifeste ni programme. En 1910, à l'occasion du Salon d'automne et de la présentation des réalisations du Deutscher Werkbund (Ateliers allemands), les artistes français prennent conscience de la nécessité d'un renouveau stylistique, dont le précurseur sera un grand couturier :

     

     

      

     

      

    Paul Poiret, ébloui, lors d'un voyage à Vienne en 1911, par les Wiener Werkstätte (Ateliers viennois) de Koloman Moser et Joseph Hoffmann, et admirateur des Ballets russes de Diaghilev.

      

      

      

    Il transpose dans la mode et les tissus d'ameublement la féerie colorée d'un Orient mythique.

      

    L'Atelier français, créé en 1911 par l'architecte et décorateur Louis Süe, affiche les mêmes partis pris esthétiques.

      

    Il regroupe les décorateurs et peintres André Mare, Roger de La Fresnaye, Paul Véra, Gustave Jaulmes et André Groult.

      

      

    Ceux-ci, désireux de rompre avec les arabesques de l'Art nouveau, renouent avec la tradition française du style Louis XV et, surtout, Louis-Philippe. André Véra, frère de Paul et chantre de l'Art déco, écrit en 1912 :

      

    «La corbeille et la guirlande de fleurs et de fruits viendront constituer la marque du nouveau style.»

     

     

      

      

    Mais, en 1919, le Salon d'automne affiche une nouvelle esthétique, qualifiée de «rappel à l'ordre» : les volumes rectilignes et les formes orthogonales puisent leurs sources directes dans le cubisme, l'art de l'Afrique noire, de l'Orient et de l'ancienne Égypte. Les dessins s'ornent de chevrons et de frises zigzagantes.

     

     

    Lors de l'Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de 1925, deux tendances fondamentales coexistent, et s'affrontent parfois. Les artistes dits «contemporains», les plus nombreux, s'appuient ouvertement sur le passé pour renouer avec la tradition.

     

     

      

      

      

    L'hôtel d'un riche collectionneur, un des pavillons les plus remarqués, doit sa décoration et son mobilier à Jacques Émile Ruhlmann, ses peintures à Jean Dupas, ses laques à Jean Dunand, ses bas-reliefs à Antoine Bourdelle, ses ferronneries à Edgar Brandt.

      

      

      

    Le musée d'Art contemporain est investi par la Compagnie des arts français de Süe et Mare. Près du pont Alexandre-III sont amarrées Amours, Délices et Orgues, les trois spectaculaires péniches de Poiret. Parmi les «modernes» – influencés par l'industrie et la technologie et tournés vers l'avenir – se remarquent particulièrement Pierre Chareau, l'Irlandaise Eileen Gray, Pierre Legrain, Francis Jourdain et surtout Robert Mallet-Stevens, dont le pavillon du tourisme met en scène une asymétrie provocante.

      

      

      

    Sa tour-manifeste en béton armé est aussi audacieuse que le pavillon de l'Esprit nouveau de Charles Édouard Jeanneret-Gris, dit Le Corbusier, et que le pavillon de l'URSS, dû à Konstantine Stepanovitch Melnikov, qui associe l'acier au verre et au bois. L'ambassade française, aménagée par la Société des artistes décorateurs, réunit les contemporains et les modernes, Groult pour la chambre de l'ambassadrice, Chareau pour le bureau, Dunand pour le fumoir, Mallet-Stevens pour le hall.

      

      

      

    Cette exposition est considérée comme le chant du cygne d'une esthétique de luxe. Cet art trouvera pourtant encore à s'exprimer, notamment dans la spectaculaire décoration des paquebots de l'entre-deux-guerres, tel le Normandie (1934), et lors de l'Exposition des arts et techniques dans la vie moderne de 1937, à Paris.

     

     

     

    En 1929, la rupture est consommée entre l'aile moderniste des artistes et la Société des artistes décorateurs qui, avec dix ans de retard, emboîte le pas au mouvement De Stijl, au constructivisme et au Bauhaus.

      

      

      

    L'Union des artistes modernes (UAM), fondée par Herbst, Mallet-Stevens et Chareau, est rejointe par une trentaine d'artistes, dont Eileen Gray, Francis Jourdain, Sonia Delaunay, les joailliers Jean Fouquet et Raymond Templier, l'orfèvre Jean Puiforcat, les architectes Charlotte Perriand et Le Corbusier, qui travaillent alors fréquemment en collaboration. Ils s'attachent à remplacer les matières nobles par des matériaux fonctionnels et adaptés à la standardisation, comme le verre et l'acier.

     

     

     

     

    3 - Art déco et société

    D'emblée, les créateurs de l'Art déco s'éloignent des préoccupations sociales de l'Art nouveau, ouvert à un public de masse. En 1910, Ruhlmann opte sans hésiter pour une production de prestige, destinée à une clientèle snob constituée de couturiers, comédiens, écrivains à la mode, banquiers, industriels. En 1912, le couturier parisien Jacques Doucet vend sa collection du XVIIIe siècle et commande l'ameublement et la décoration de sa demeure de l'avenue du Bois à Paul Iribe, Marcel Coard, Poiret, Legrain et au sculpteur hongrois Joseph Csáky.

     

      

      

    Après cette période «chiffonnier», il déménage en 1928 rue Saint-James, à Neuilly-sur-Seine. Sur les conseils de Legrain, il confie son «studio» à la décoration plus rigoureuse et géométrique de Chareau, d'Eileen Gray, du sculpteur Gustave Miklos, du maître verrier René Lalique et du peintre cartonnier Jean Lurçat. À la mort de Doucet, en 1929, l'UAM – bien qu'ayant opté pour le modèle allemand des Deutscher Werkbund, qui prônent la standardisation et l'accessibilité de l'objet pour le plus grand nombre – doit encore trouver de riches mécènes pour financer ses créations.

     

     

     

     

    4 - Arts majeurs et arts mineurs

    Si l'Art déco se développe – par définition – particulièrement dans les arts appliqués, il trouve aussi des défenseurs parmi les peintres, les sculpteurs et les architectes.

     

     

     

    Art Deco Style Poster, with an elagant 1930's Woman Stock Photo - 18674368

    Art Deco Style Poster, with an elagant 1930's Woman

     

     

    La mode

    En 1906, Paul Poiret libère le corps de la femme du corset et lui rend sa souplesse, en remontant la taille sous les seins. En 1911, il fonde l'atelier Martine : des croquis y sont exécutés d'après nature et repris comme motifs de tissus aux couleurs vives.

      

      

    Son style oisif et théâtral sera supplanté par celui de deux couturiers qui créent une mode plus adaptée à la vie pratique et sportive : en 1924, Jean Patou allonge la silhouette féminine, et, dès 1926, Gabrielle Chasnel, dite Coco Chanel, dessine le premier de ses célèbres tailleurs.

     

     

     

     

    Le mobilier

    Poiret marque aussi de sa griffe l'ameublement. Il met à la mode le boudoir, pièce douillette délicatement décorée. Ruhlmann, Süe, Mare, Jules Leleu, Paul Follot, Paul Iribe, Maurice Dufrêne, Léon et Maurice Jallot, André Groult et Jean-Michel Franck se laissent séduire par une débauche de matières précieuses – décriées par le sobre Le Corbusier.

      

      

      

      

    Les bois – ébène de Macassar, palmier, palissandre, amboine, amarante, bois de violette, sycomore et érable – sont associés à des matières inattendues :

      

      

    laque, cuir, galuchat (peau de raie), parchemin, ivoire, fer forgé. Les meubles de Ruhlmann sont souvent des monolithes installés sur des pieds fuseaux, puis des socles en retrait.

      

      

      

    Süe et Mare – qui construisent et meublent en 1928 la villa de la comédienne Jane Renouart – sont plus traditionnels, avec des fauteuils enveloppants aux galbes Louis XV et Louis XVI. André Groult recouvre ses meubles bombés de galuchat et les souligne d'ivoire.

      

      

      

    Pour le mobilier de l'hôtel de la couturière Jeanne Lanvin, Armand-Albert Rateau, inspiré par l'Orient et l'Antiquité, coule oiseaux, papillons, gazelles et feuilles d'acanthe dans le bronze, qu'il patine de verde antico.

      

      

      

    Quant à la très cubiste «rose Iribe», appliquée sur une petite commode de galuchat créée pour Doucet, elle reste l'emblème du style Art déco. Jean-Michel Franck, surnommé le «dandy triste des Années folles», doit sa célébrité à ses marqueteries de paille, de jonc, de mica, à ses gainages en parchemin, galuchat et cuir. Pierre Chareau est le plus représentatif de la tendance moderne. En 1928, il bâtit et meuble pour le Dr Dalsace la fameuse maison de verre du 31, rue Saint-Guillaume : le verre est associé à l'acier, le mobilier est à combinaisons multiples.

      

      

    Pierre Legrain, influencé par l'art nègre et le cubisme, marie les bois exotiques au cuir, au parchemin, au métal, à la glace argentée.

     

     

    Fer, verre, céramique, bijoux

    Le travail du fer forgé connaît une vogue spectaculaire. Le ferronnier d'art Edgar Brandt développe un répertoire conventionnel d'arabesques, de volutes, de pommes de pin.

     

     

     

     

    Le maître verrier le plus inventif est Maurice Marinot; de 1913 à 1922, il réussit particulièrement, dans l'émail sur verre, puis, à partir de 1927, il perfectionne son «modelage à chaud». Cette technique lui permet d'inclure des bulles claires et dorées entre deux couches de verre. Il pratique avec le même bonheur givrage à l'acide, craquelures et traînées d'oxyde. Paul Daum, de son côté, grave en épaisseur le verre, coloré, transparent ou opaque.

      

      

    Les frères Ernest et Charles Schneider enferment dans le verre des marbrures ou des bulles en pointillé. Gabriel Argy-Rousseau et François Émile Décorchemont donnent à la pâte de verre ses lettres de noblesse : les morceaux de verre sont finement broyés en une poudre à laquelle un élément fluidifiant est ajouté pour en faciliter la fusion. René Lalique, enfin, utilise les techniques du verre moulé et du verre pressé, et, pour obtenir son célèbre effet d'opalescence, il insère une couche de verre blanc entre deux couches colorées.

     

     

     

    Parmi les céramistes, Émile Decœur excelle dans le grès à l'émail flambé et le vernis monochrome d'une brillance parfaite. Jean Mayodon crée des faïences à l'émail craquelé, décorées à l'aide d'oxydes métalliques chatoyants.

    L'orfèvre Jean Puiforcat incruste le vermeil ou l'argent de lapis-lazuli, d'ivoire, d'ébène et de cristal. Georges Sandoz alterne en compositions géométriques la peau de lézard, le galuchat ou l'ivoire sur des objets d'argenterie, par exemple des étuis à cigarettes, tandis que Jean Dunand les recouvre de laque, comme ses vases ou ses paravents.

     

     

    L'Art déco trouve également à s'exprimer dans la bijouterie. L'or et l'argent sertissent marcassites, strass ou imitations de pierres fines. Coco Chanel introduit le bijou fantaisie, et les premières matières synthétiques apparaissent. Entre 1925 et 1930, la Bakélite connaît une grande vogue. La joaillerie de luxe fait jouer les diamants, les émeraudes, l'onyx, l'or blanc et le platine, comme chez Fouquet, Paul Brandt, Raymond Templier, Louis Boucheron ou la maison Mauboussin.

     

     

     

    La peinture

    L'Art déco est souvent qualifié de «grandes vacances» de la peinture. En effet, la peinture Art déco reste en marge de tous les mouvements qui lui sont contemporains (cubisme, futurisme, dada, surréalisme, constructivisme russe, Bauhaus) et ne semble pas se donner d'autre ambition que d'être décorative. Jean Dupas, Tamara de Lempicka et Gustave Jaulmes conçoivent leur travail comme complément des décors conçus par les ensembliers. La femme reste le sujet privilégié des créations de Jean-Gabriel Doumergue, Kees Van Dongen, Bernard Boutet de Montvel et André Dunoyer de Segonzac. Par ailleurs, des journaux prestigieux, tels que Vogue et Harper's Bazaar, font travailler des illustrateurs de mode (Georges Lepape, Erté, André Édouard Marty…).

     

     

     

    La sculpture

    Deux tendances apparaissent chez les sculpteurs. La sculpture commerciale s'éloigne des thèmes classiques pour restituer l'ambiance contemporaine du sport et de la mode. Demêtre Chiparus s'affirme comme le leader de la sculpture chryséléphantine, qui associe l'or et l'ivoire à différents alliages métalliques. À l'opposé, la sculpture d'avant-garde, fortement influencée par le cubisme, est conçue, comme la peinture, pour s'harmoniser avec le mobilier. Ses représentants sont Miklos, avec ses têtes de femmes et d'oiseaux, Joseph Csáky, Jean Lambert-Rucki et Jan et Joël Martel, qui collaborent avec Mallet-Stevens.

     

     

     

    L'architecture

    En France, l'Art déco a peu marqué l'architecture, comparativement au mobilier ou aux arts appliqués : seule l'architecture éphémère, créée pour l'Exposition de 1925, est dite de style Art déco. À l'inverse, en 1930, les courants internationaux du Bauhaus et du mouvement de Stijl inspireront largement les architectes français, qui donneront alors la primauté au logement social et, par conséquent, à l'économie sur les formes et les matériaux.

      

      

      

    À Paris, Henry Van de Velde et les frères Perret – Auguste, Gustave et Claude – terminent en 1913 le Théâtre des Champs-Élysées, dont la décoration est confiée au sculpteur Bourdelle et aux peintres Maurice Denis et Édouard Vuillard. Michel Roux-Spitz, après 1925, construit des immeubles de rapport de style international. André Lurçat – frère de Jean – crée des villas sur pilotis avec toits-terrasses et plans libres.

      

      

    En 1926, Henri Sauvage, assisté de Frantz Jourdain (architecte d'une première version Art nouveau du magasin, en 1906), reconstruit en métal et en verre une partie des bâtiments de la Samaritaine.

      

      

      

    À partir de 1929, Mallet-Stevens, suivi par les artistes de l'UAM, s'élève contre l'ornement, contre «les boursouflures périmées, stériles et vides de sens»; il bâtit la villa de la famille de Noailles à Hyères : terrasses, décrochements, volumes clairs, dépouillés et rectilignes, matériaux polis.

      

      

      

    Adapté de l'encyclopédie Hachette Multimédia 2001

     

    Sources

    http://www.jean-dunand.org/artdeco1.htm

    http://auriterminal.com/RenderGallery/RenderingGallery1.htm

     

     

     

     

     

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    La Villa Demoiselle est un monument architectural construit à Reims en 1890 sous les ordres de Henry Vasnier. Anciennement Villa Cochet, l'hôtel particulier situé face au Domaine Pommery s'est mué en Villa Demoiselle en avril 2004.

    Nouvel acquéreur, Vranken dédia le site à sa première marque, le Champagne Demoiselle, qui avait jusque là son siège à Epernay. La Villa dont il est question se présente comme un chef d'œuvre de la Belle époque. L'intérieur de la maison a été intégralement refait dans le style Art Nouveau d'origine. L'un des poncifs de ce courant est la libellule, dont l'insecte éponyme demoiselle est un proche parent. Natif de Champagne, René Lalique revenait régulièrement à ses origines. Ses globes d'opaline parsèment le site. Il appréciait la libellule comme une muse.

     

     

    Histoire

    L'édifice fut commandité en 1890 par Henry Vasnier — légataire de la Maison Pommery, qui le prédestinait à devenir un lieu d'habitation et de réception à la hauteur de ses goûts. Mécène, « collectionneur éclairé », il révérait Corot, Millet, Gallé et Majorelle. Digne de s'entourer de personnes de talent, Louis Sorel se vit confier l'exécution de la villa. L'architecte était proche du courant de « L'Art dans tout » qui recherchait l'unité parfaite.

      

    Le chantier débuta en 1904. Louis Sorel innova en décidant de bâtir la villa sur une structure principale en béton. Ce fut une première. Puis il innova encore en réalisant une charpente pour partie en métal. Au-delà de l’audace technique, ce fut là une décision vitale car béton et métal permirent à l’ensemble de tenir sur ses bases durant les bombardements, de résister aux oscillations et aux effets de souffle.

      

      

    Vint également à y œuvrer l'ébéniste d'Emile Gallé et de Louis Majorelle, Tony Selmersheim. Vasnier meurt un an avant la fin des travaux, en 1907. Nouveau directeur du Domaine Pommery, Louis Cochet baptisa la Villa de son patronyme en 1908. Il y résida jusqu'en 1936. La Villa Cochet est habitée jusqu'en 1970 par les cadres de la maison Pommery, après quoi elle connut une période d'abandon et de pillage.

    La maison est menacée de démolition dans les années 1980 par de nombreux projets immobiliers et c'est Michel André, architecte des bâtiments de France, qui évita le sinistre. Elle ne fut placée sous la protection de la ville de Reims qu'en 1999. Paul-François Vranken, alors Président du groupe Vranken-Pommery Monopole, et Nathalie Vranken, l'achetèrent en 2004.

      

    N'hésitant pas à faire appel à des artisans de renommée internationale, comme les Métalliers Champenois, le couple entreprit de lui redonner sa splendeur. La rénovation dura près de cinq ans. Elle fut liée à un travail de documentation rigoureux.

     

     

    Style

    La Maison intéresse de par son savant mélange d'Art Nouveau et d'Art Déco, ancrée dans une période où le glissement d'une tendance à l'autre ne s'était pas opéré en une brisure nette. L'extérieur du bâtiment répondait davantage au mouvement

    Art Déco. Il s'agissait de ne pas faire taire cette dualité et de ressusciter chaque parcelle dans le détail. Autre travail d'orfèvre, les nouveaux maîtres du lieu ont écumé les salles de ventes et les antiquaires afin de lui restituer des meubles d'époque.

      

      

    Le bar en acajou Louis Majorelle côtoya par le passé, entre autres exemple, la fameuse gravure « Gismonda » de Mucha représentant Sarah Bernhardt. Il provient du célèbre restaurant parisien Gandon-Fournier, lieu chargé d'histoire devenu le Bouillon Calmels et Causse en 1910]. Au titre des trouvailles formidables une cheminée de Paul-Alexandre Dumas — élève de Louis Majorelle, spectaculaire, autrefois présentée à l’Exposition universelle de 1900. De nombreuses commandes à la Cristallerie Saint-Louis prirent effet. Grès d'Alexandre Bigot, chaises de Serrurier-Bovy (principal représentant belge de l'Art Nouveau), plafonnier d'Emile Gallé. Cuir de Cordoue. Tout fut millimitré.

      

      

      

    Les peintures à elles seules ont demandé deux ans de patience. Elles ont été exécutées au pochoir et enrichies de 22 000 feuilles d'or, conformément aux dessins de l'architecte Louis Sorel.

      

    L'objectif était de rendre accessible au public les décors Art Nouveau. Les Vranken ambitionnaient également d'en faire un lieu de vie mais pas seulement. Nous avons des trésors. Il faut les montrer. Si le côté festif du champagne est connu partout dans le monde, les vieux millésimes, eux, sont exceptionnels.

      

    C'est dans une optique respectueuse de conservation du patrimoine que Paul-François Vranken s'est appliqué à restaurer les caves. Elles abritent à présent une vinothèque de prestige.

     

    wikipedia

    Vues de la Villa Demoiselle à Reims, photographies de Françoise Mourot

     

     

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    LIEN -

    http://loveisspeed.blogspot.fr/2013/01/villa-in-art-nouveau-in-1908-owner-of.html

     

     

     

     

     

     

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    Fichier:Grand Rex de nuit.jpg

     

      

      

    Le Grand Rex est une salle de cinéma parisienne située au no 1, boulevard Poissonnière dans le 2e arrondissement, sur les grands boulevards.

    Ses façades et toitures, ainsi que la salle et son décor font l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques par arrêté du 5 octobre 1981, échappant alors de peu à la destructio

     Ce cinéma géant peut accueillir plus de 2 700 personnes dans sa configuration actuelle et affiche, encore aujourd'hui, une fréquentation de 1,25 million de visiteurs annuels.

     

    Historique

    Au début des années 1930, Jacques Haïk, riche producteur et distributeur dans le cinéma, est propriétaire de l'Olympia à l'époque. Il se lance dans la construction d'une salle de cinéma complètement extravagante : une salle qui pourrait accueillir plus de 5 000 spectateurs sur une superficie de 2 000 m2, avec un plafond culminant à plus de 30 m, représentant une voûte étoilée.

     

      

    Ses concepteurs sont l'architecte Auguste Bluysen et l'ingénieur John Eberson.

    Le Grand Rex est un modèle réduit du célèbre Radio City Music Hall de New York.

    Le cinéma est surtout connu pour sa décoration intérieure. Spécialisés dans les « salles atmosphériques », ses architectes ont construit aux États-Unis plus de 400 décors de cités fantasmatiques sous des ciels nuageux ou étoilés.

    Ici, la grande salle a été décorée par une ville « méditerranéo-antique » en relief, située en plein air avec ses parois colorées restituant l'ambiance Art déco des villas de la « French Riviera ».

    Tous les rêves de ce visionnaire seront réalisés, à l'exception du nombre de places, qu'il a fallu ramener à 3 300 à l'origine.

    La salle du Grand Rex ouvre ses portes au soir du 8 décembre 1932 et connaît un succès immédiat. C'est l'une des plus belles salles de Paris.

     

    La cabine de projection se trouve dans l'encorbellement de la rue Poissonnière. La lanterne de l'angle est en fait seulement un treillis métallique sur lequel a été projeté du mortier de ciment.

    Durant l'Occupation, le Grand Rex est réquisitionné par l'armée allemande, qui le transforme en « Soldatenkino », le réservant ainsi à ses troupes de permissionnaires.

     

    Des jeux d'eau animent la grande salle chaque année à Noël depuis 1954, la « féerie des eaux », peu avant la projection du film Disney de fin d'année.

    En 1957, l'escalier mécanique du Grand Rex a été inauguré par Gary Cooper et Mylène Demongeot. Ce fut la première fois qu'une salle européenne se dotait de ce genre de matériel.

    En 1963, Alfred Hitchcock y présente son nouveau film "Les Oiseaux".

    En 1974, trois petites salles ont été ajoutées au complexe, à l'emplacement des loges, salles de répétition etc., et le Rex Club, remplace le dancing « Rêve ».

    Le cinéma et sa façade art-déco ont été inscrits à l'inventaire des monuments historiques en 1981.

    En 1988, le Grand Rex s'offre le plus grand écran de France, le « Grand Large », 300 mètres carrés, ce qui en fait le plus grand cinéma d'Europe. Le « Grand Large », concu et réalisé par Luc Heripret, est inauguré par Le Grand Bleu de Luc Besson, qui remplit la salle pendant trois ans.

    Le Grand Rex est devenu, en France et même en Europe, l'un des derniers temples du cinéma, remarquable par son architecture et sa décoration. Le Grand Rex peut accueillir aujourd'hui de 2 700 à 2 800 spectateurs et a ouvert sa programmation à des festivals, et aux concerts ou one-man shows de nombreux artistes qui investissent sa scène.

     

     

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    File:Maison-bleue-angers.jpg

     

      

      

    La Maison Bleue est un immeuble d'habitation construit en 1929 à Angers. Il fait l'objet d'une inscription au titre des Monuments historiques depuis le 5 mars 1998.

    L'immeuble a été construit suite à l'accroissement démographique important qu'a connu Angers au début du XXe siècle.

     

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    Le bâtiment est construit sur les plans de l’architecte Jusserand commandité par le maître d’ouvrage, Gabriel Créteau.

     

    Les décors ont été réalisés par Isidore Odorico.

     

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    Il s'agit du premier immeuble avec ascenseur de la ville, c'est également un immeuble original dans le monde pour être l'un des bâtiments avec la plus grande façade recouverte de mosaïque dans le style Art déco

     

     

      

    Pour réaliser les plans du bâtiment, l'architecte, Jusserand, se serait inspiré des idées de Sauvage.

     

     

    L'immeuble en forme de gradin a été expérimenté sur un immeuble rue Vavin à Paris.

     

     

     

    La construction débuta en 1927 pour se finir en 1929. Il se compose de 8 étages avec sous-sol. Les matériaux utilisés sont le béton armé et le grès cérame pour réaliser les décors intérieurs et extérieurs en mosaïque.

     

     

     

     

    La salle de bain, point d’orgue du seul appartement de cet ensemble décoré intégralement dans le plus pur style Art Déco © 88, Cliché Bernard Renoux inventaire général - ADAGP

      

      

    Les décors sont réalisés essentiellement en mosaïque par Isidore Odorico. La mosaïque de la Maison Bleue en fait une œuvre majeure dans l'histoire de l'art européen.

     

    Extérieur

    Entièrement recouverte sur 8 niveaux, de grès cérame et d'émaux de Briare, la mosaïque forme un dégradé.

    Du rez-de-chaussée aux derniers étages, la couleur change d'un ocre beige uni à un bleu outremer, l'ornementation suivant la même progression. Sur les étages de couronnement se trouve des frises, des volutes dorés, des faisceaux et des craquelures soulignés par des balcons en rondins dorés.

     

    Intérieur

    L'intérieur de l'immeuble est également recouvert de mosaïque du sol au plafond en passant par les murs et les escaliers avec des dominantes de couleur bleus, verts et ors. Toutes les pièces du bâtiment sont ornementées en mosaïque à l'image des fresques de perroquets des salles de bain et des halls d'entrée couleur bleu marine. Les cages d'ascenseur ainsi que les rambardes des escaliers et balcon sont en fer forgé au formes géométriques vives à pan coupé caractéristique du style Art déco.

     

     

     

     

    Décor pour la maison Fouillet à Vitré. Mosaïque : Isidore Odorico.
    © Alain Amet – Musée de Bretagne
      
     
    ARTICLE à lire de Madame Stéphanie Vitard, Responsable du service éducatif Angers,
    Ville d'art et d'histoire.
     
     

    Détail du sol du hall d’entrée d’un appartement.

     Détail du sol du hall d’entrée d’un appartement.

     

    Renseignements

     

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  • Fichier:Journées du patrimoine 198.JPG

     

    La villa Douce est un hôtel particulier de Reims situé au 9 boulevard de la Paix.

    Il fut construit pour André Douce, notaire de la ville, par les architectes Pol Gosset et Jacques Debat-Ponsan en deux parties, l'une sur la rue qui accueillait l'étude notariale, en retrait de la rue un immeuble d'habitation et de reception. Les travaux débutèrent en 1929 en utilisant le béton armé avec une vêture en brique rouge dans un style Art-déco pour se finir en 1932. Elle fut restaurée en 1986-87 pour accueillir des bureaux par Monsieur Paul Samuel directeur de la S.O.R.E.F.I. sous la direction de Monsieur Michel jean-Baptiste architecte DPLG à Reims.

    L'habitation comprend un escalier suspendu avec une rampe en fer forgé, un vaste salon à musique avec une galerie et un abat-son, une aire semi-circulaire ouvrant par des baies vitrées sur le parc.

    Elle est actuellement le siège de la présidence de l'U.R.C.A.

     

     

    Fichier:Villa douce escalier 199.JPG

     

     

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    Peugeot 201 (1930) Coté]

     

    Peugeot 201 (1930) Avant

     

     

     

    Peugeot 201 (1930) 3/4 Avant

     

     

     

     

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    Programme du cirque Français Bureau 1930
     
    Avec:
     
    M.A. Zicka / orchestre
     
    M. Octave / voltige
     
    Melle Yolande & M. Alexandre / pas de deux
     
    Fessi et sa menagerie comique / clown
     
    M. Depessemier / cosaques
     
    The Cambe / trampoline
     
    Mme Glasner & M. Jeff / boléro espagnol ?
     
    Pel Makers / équilibre
     
    Troupe Sultra / jockey
     
    Bureau Girls
     
     
    Entracte
     
     
    Orchestre
     
    Les Kimiris / acrobate
     
    M. Glasner / chevaux
     
    Alex, Alfonso, Tick & Well / clowns
     
    Final

     

     

     

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    NYC

     

     

    NEW YORK

     

     

     

     

     

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    Art Deco

     

    art deco theatre

     

    Art Deco #Door

     

    Art Decó wallpaper.

     

     

    Chrysler Building Art Deco Details

    Chrysler Building Art Deco Details

     

     

     

    Awesome Deco Building on 5th Ave and 45th St.

     

     

     

     

     

     

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